Une nouvelle réforme frappe la filière d’expertise comptable et elle entre en application pour la prochaine session d’octobre 2020.

Vous êtes inscrit en filière DSCG, en CCA, en école de commerce et vous vous demandez quels impacts cette réforme va-elle avoir ?

Quels sont les changements prévus, faut-il s’inquiéter de ces derniers ?

Pas de panique, je vous dis tout !

Pourquoi cette réforme ?

La profession comptable et d’expert-comptable évolue énormément.

Fini le cliché du vieil expert-comptable en costume gris avec sa calculette, la profession se modernise et fait face à de nouveaux enjeux :

-Informatique : prévalence du numérique, digitalisation, blockchain.

-Cadre juridique et fiscal de plus en plus pressurisant.

-La globalisation et l’internationalisation des normes (IFRS notamment).

Comment cela se concrétise au sein du diplôme ?

-UE1 (Gestion juridique fiscale et sociale) : actualisation en fonction de l’évolution des normes.

Cela étant dit, cette UE faisait systématiquement l’objet de réactualisation tous les ans puisque le cadre législatif évolue énormément.

-UE2 (Finance) : quelques modifications concernent la réglementation financière, l’impact du numérique, les notions de fraude ou de blanchiment d’argent.

-UE 3 (Management et contrôle de gestion) : on ajoute un module sur le marketing.

On y découvre des notions comme les leviers d’actions marketing, la digitalisation et la fidélisation des clients, l’importance du big data, les différents canaux de communication, le passage du B to B au B to C.

Encore une fois, cette UE est tout à fait accessible aux étudiants d’école de commerce qui souhaitent gagner des points en plus des équivalences puisque le marketing est plus qu’étudié en école.

-UE 4 (Comptabilité et audit) : le diagnostic financier est supprimé, on insiste sur les IFRS.

-UE 5 (Management des systèmes d’informations) : on ajoute les notions de big data, les data center, on insiste un peu plus sur les référentiels ITIL, COBIT, ISO, le knowledge management, la digitalisation des entreprises et la numérisation.

Une fois de plus, ce type de notions a pu être abordé en école de commerce cela avait été le cas dans ma majeure à Neoma Business School.

-UE 6 (Anglais des affaires) : elle remplace l’oral d’économie partiellement en anglais.

Il faut donc maîtriser l’anglais relatif aux affaires (comptabilité, finance, marketing, RH).

Après une préparation d’une heure sur des documents en anglais, le candidat réalise un exposé d’une quinzaine de minutes pour répondre à une problématique puis s’ensuit un entretien de 15 minutes au maximum avec le jury.

-UE 7 (Mémoire) : elle vient remplacer l’UV initiale de « relation professionnelle ».

Le stage est porté à une durée de 16 semaines contre 12 auparavant.

Il s’agit toujours d’être capable de répondre à une problématique rencontrée lors d’un stage et d’y répondre à la manière d’un mémoire universitaire.

Les changements sont-ils si drastiques ?

Objectivement, non. Le diplôme subit simplement un petit ravalement bien nécessaire concernant les nouvelles technologies ou l’importance de la maîtrise de l’anglais et des normes internationales.

Le niveau d’accessibilité du diplôme ne devrait pas changer.

Cela rend-il le diplôme plus accessible pour les étudiants d’école de commerce ?

Les UE 4 et 1 resteront au même niveau de difficulté. En revanche, les UE 3, 7 et 6 restent accessibles pour gagner des points. Cela est d’autant plus vrai pour l’UE 6 puisque l’ensemble de l’oral se déroule en anglais. Le programme et les compétences linguistiques d’un étudiant d’école de commerce sont tout à fait mobilisables sur cette UE. Idem pour le marketing sur l’UE 3.

Je vous conseille d’ailleurs mon précédent article sur la stratégie à adopter quant aux équivalences donnés par les masters.

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